Interview / Madoussou Koléa, présidente du Club des Amis de la Culture : « L’engouement des populations pour le village Akwaba Can de Kong était au paroxysme »

Madoussou Dosso Koléa, présidente du Club des Amis de la Culture, grande passionnée de la culture et du développement du potentiel humain, a géré un village Can Akwaba à Kong. Dans cet entretien, elle nous parle de son parcours et son apport aux populations du département de Kong, à l’occasion de la compétition sportive majeure du continent africain.

 

Qu’est-ce qui vous a motivée à entrer dans le monde culturel ?

Je dirai que la culture est une passion pour moi, en ce sens que cela ne s’explique pas, mais se vit. C’est de gaieté de cœur que j’y suis à fond.

 

Quelles réalisations avez-vous fait dans ce domaine jusqu’à aujourd’hui ?

Je me suis insérée à la culture depuis 2009, grâce à un festival dénommé : « Concours national des danses du terroir », qui avait pour objectif de faire la promotion du riche patrimoine culturel ivoirien. C’était des mini-festivals qu’on organisait dans les différentes régions de la Côte d’Ivoire et dont les phases finales se déroulaient à Abidjan à l’ancien Complexe sportif de Yopougon, rebaptisé Complexe Jessie Jackson, avec les meilleurs groupes patrimoniaux sélectionnés. Ce festival a connu des moments de gloire, qui nous ont beaucoup contenté. A la faveur de la crise postélectorale, malheureusement, nous étions à court de moyens pour continuer cette activité. N’empêche qu’au niveau des “Amis du Club de la culture”, nous avons ajouté d’autres cordes à notre arc. Partant de là, je me suis spécialisée en développement culturel. Du coup, je mène des études de développement culturel et touristique pour les localités qui me contactent. Comme actions additionnelles, après deux (2) éditions du Concours national des Danses du terroir, nous avons organisé, à la Place Cp1 à Yopougon, deux éditions de la Semaine nationale des Arts et de la Culture (Snac), pour le compte du ministère de la Culture, du temps de Maurice Bandama. Nous avons été contactés pour rehausser et redynamiser ce festival, qui était en déclin mais que le ministère ne voulait pas voir disparaître. C’est après le départ du ministre Bandama que nous avons relancé le Festival international de la Diversité culturelle, puisque nous n’avons pas été admis à conduire le projet qui nous avait été donné.

 

Combien d’éditions avez-vous réalisées pour ce festival ?

Le concours national des danses du terroir a connu deux (2) éditions et après la crise, nous sommes revenus à la charge avec maintenant le festival international de la diversité culturelle, que nous avons démarré il y a deux (2) ans. Nous pouvons donc dire que nous sommes là depuis quatre (4) ans. Et l’année 2024 accueille la cinquième édition du festival international de la diversité culturelle, qui se tient à Abidjan-Yopougon au stade de la Brigade anti-émeute (Bae).

 

Vous êtes partie prenante de la 34ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) par le canal de la ville de Kong. Dans quel domaine intervenez-vous ?

La Can c’est chez nous ! Comme on le dit. Et le Club des Amis de la Culture n’a pas voulu rester en marge de l’événement. Vous savez, la culture et le sport sont frères. Nous nous sommes dits que quand il y a des activités sportives, pour donner beaucoup de couleurs et plus de punch, il faut y intégrer certaines activités culturelles. C’est en cela que nous avions mis en place un village Akwaba Can à Kong. Le nom ‘’Akwaba’’ est avant tout culturel. Ainsi, à l’intérieur de ce village nous avions des expositions artisanales avec des acteurs dans ce domaine de la ville. Nous avons fait, par ailleurs, des spectacles artistiques toujours avec des acteurs culturels de la localité. Lors de la cérémonie d’ouverture, nous avons fait une grande fresque avec plusieurs acteurs culturels venus d’Abidjan, de Kong et d’autres villes du pays. Nous avons fait monter le mercure au fur et à mesure que l’événement prenait de l’envergure. 

 

Cette activité à Kong semble la première du genre. Qu’ont ressenti les populations vis-à-vis des activités du village que vous gérez ?

Elles ont bien accueilli cette activité et avec beaucoup de satisfaction. Cela est synonyme de ce que c’est une grande première. L’engouement des populations pour ce village Akwaba Can était au paroxysme. Il y a eu aussi cette implication que nous avons souhaitée à travers la sensibilisation de toutes les couches communautaires, pour les emmener au mode participatif. Et cela a bien marché. Nous tenons à remercier le ministre d’Etat, ministre de la Défense et président du Conseil régional du Tchologo, Téné Birahima Ouattara et le maire de Kong, Berté Abdrahamane Tiémoko, pour leur apport inestimable à la faisabilité du projet, qui a mis en relation directe les populations de Kong et la Can. 

 

Propos recueillis par Clément Koffi

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