Incroyable, mais vrai ! Ce matin du lundi 06 mai 2024, au marché de Gonzagueville, dans la commune de Port-Bouët (District autonome d’Abidjan), un spectacle à la fois désolant et irresponsable s’est produit à l’entrée de ce marché.

Les étals de produits vivriers sont installés soit, dans un tas d’immondices, soit déposés à proximité d’ordures ménagères. Au bonheur des mouches et autres insectes volants, friands de mauvaises odeurs.

Que dire des asticots et des lavettes luisant dans le sol mouillé et dans le caniveau dont l’eau usée ne coule jamais. Ce caniveau est toujours bouché par des déchets plastiques qui y sont jetés.

Lorsqu’il pleut, les eaux usées débordent et ruissellent jusque dans des cours familiales.

Doit-on comprendre que c’est parce que les vendeuses dans ce marché n’ont nulle part où exposer leurs produits, qu’elles les déposent à même le sol dans cet environnement propice à toute pathologie ?

Répondre par l’affirmative, c’est cautionner cette mauvaise habitude. Et même si on va lorgner du côté des autorités en charge de la salubrité de cette commune, rien ne peut justifier le choix d’un tel endroit pour exercer son activité commerciale. Car, on fait le commerce pour vivre, et non pour tuer ou se tuer.

Malheureusement, les clients n’auront d’yeux que pour les ingrédients dont ils ont besoin pour leurs mets. Ils vont juste acheter ce que l’on leur vend en ces lieux, sans se soucier qu’ils achètent de la maladie.

Le comble, c’est que ce spectacle est quotidiennement servi aux passants. Il est donc à souhaiter que les structures chargées de curer les caniveaux de Terre-Rouge à Gonzagueville et celle qui s’occupent de débarrasser les rues de cette commune des ordures ménagères, jouent leurs rôles. Sinon, bonjour les épidémies.