Daouda Méité, président de la Fama : « Nous voulons notre place dans les actions municipales »

Après son investiture le 12 août 2023 à la mairie d’Abobo en présence de la maire Kandia Camara, Daouda Méité, président de la Fédération des associations et mouvements d’Abobo (Fama), s’est confié à ‘’LES ELUS’’. Il présente sa vision de la gouvernance.

 

Monsieur le président, quelles sont vos priorités après votre investiture ?

 

Le Président Alassane Ouattara a décrété 2023, année de la jeunesse. Abobo regorgeant de plus d’un million de jeunes dont la majeure partie est désœuvrée, il nous faut mettre l’action sur l’employabilité des jeunes. Notre programme d’actions est aussi orienté vers les jeunes femmes et les personnes du troisième âge. Concernant les femmes, actrices incontournables du commerce, elles méritent qu’on leur donne un coup de main, afin de pouvoir entreprendre leur projet et sortir des difficultés pesantes de la vie. Bien que n’étant pas de notre catégorie, les personnes du 3ème âge sont sur notre agenda. Parce qu’il leur faut avoir des moyens de subsistance, pour ne pas plonger dans des soucis pouvant raccourcir leur vie. Nous devons leur venir en aide pour donner du sens aux Objectifs du développement durable (Odd).

 

Combien d’associations et de mouvements compte la Fama ?

 

Nous avons au sein de la Fama, plus de 60 associations, mouvements et Ong. Nous continuons d’en enregistrer. C’est après recensement que nous identifions les personnes démunies à aider, dont les jeunes en quête d’emplois, les femmes qui ont des projets, ainsi que les personnes du 3ème âge, qui souffrent de maladies et problèmes divers. Les dossiers sont ensuite traités, pour définir quelle orientation nous devrons suivre au cas par cas.

 

Quelles sont vos accointances avec le gouvernement qui a mis en place le service emploi jeunes, pour pouvoir donner un appui confortable aux personnes de cette tranche d’âge ?

 

Après la formation de notre bureau exécutif, nous avons pour besoin d’efficacité, installé un Secrétariat exécutif qui a dans son cahier de charge, un pan consacré à l’insertion professionnelle des jeunes. Nous pourrions travailler avec les structures étatiques et collectives, notamment l’Agence emploi jeunes, la Plateforme des services d’Abobo-Anyama.

Nous sensibilisons les jeunes à adhérer à la vie associative à l’effet de s’inscrire dans ces structures, pour figurer dans leur base de données et pouvoir être pris en compte. Nous avons approché la plateforme des services pour le financement des projets des femmes qui ont besoin de fonds de commerce pour réaliser leur rêve et ambition.

 

La phase pilote des écoles-garages démarre à Abobo. Avez-vous été approchés pour y inscrire des jeunes voulant se lancer dans la mécanique, la tôlerie, l’électricité ou la peinture auto… ?

 

Nous sommes à l’état embryonnaire de notre existence. Cependant, nous ambitionnons, dans un proche avenir, de croiser les autorités communales, afin de prendre toute notre place dans les actions municipales. En tant que jeunesse bien structurée, il est de notre devoir de participer au développement de notre municipalité. Afin qu’elle et la jeunesse puissent chacune tirer bénéfice de ce que nous allons mettre en place pour le bonheur des populations. Cela dit, l’insertion professionnelle des jeunes et des personnes sous notre coupole est la priorité de notre combat.

 

Concernant le combat de l’insertion que vous menez, est-ce que les jeunes qui sont dans votre ligne de mire sont sensibilisés aux enjeux ?

 

Les membres de la fédération sont informés de tout ce qui se passe. Nous avons dans ce sens une plateforme à travers un réseau social qui nous sert à la communication interne. Tout enjeu ou offre du marché parvient à tous les membres. Bien qu’elle serve de tremplin de sensibilisation, nous faisons aussi la sensibilisation en allant croiser les démembrements de la fédération quand le besoin se fait sentir. Par exemple, je citerai la sensibilisation de nombreux jeunes sur les méfaits du fléau ‘’Kadhafi’’. Dans notre programme mensuel, nous avons déjà arrêté des dates pour mener des séances de sensibilisation d’envergure sur de nombreux sujets qui nuisent à la jeunesse. Abobo étant la deuxième commune la plus peuplée de Côte d’Ivoire et la plus pauvre du Grand Abidjan, il est de notre devoir d’aider la jeunesse à se prendre en charge et d’éviter de s’aligner sur la mauvaise voie. Qui, somme toute, va encore plus la plonger dans la pauvreté extrême. Il est temps pour cette jeunesse de se mettre au travail, afin de gagner sa place dans le développement du pays. Se mettre en porte-à-faux avec le bien-être et la bonne vie ne fait qu’empirer la situation. Il faut savoir l’occasion offerte par le facteur année de la jeunesse et s’offrir ses bons grains.

 

Quelles sont vos relations avec le Conseil national de la jeunesse de Côte d’Ivoire, section Abobo ?

 

Nous avons d’excellentes relations, puisque moi-même, j’ai été vice-président de ce conseil à Abobo. Avant de l’être, sous le mandat du premier président, en l’occurrence Dosso, j’ai occupé le poste de secrétaire en charge des Affaires sociales. Je suis en parfaite symbiose avec l’actuel président. Et notre faîtière étant le Conseil national de la Jeunesse, il nous appartient de nous référer audit conseil.

 

Quels messages adressez-vous aux jeunes et aux autorités étatiques et municipales pour vous accompagner dans votre mission ?

 

Aux jeunes, nous disons que la fédération les prend en compte pour les aider à résoudre leurs problèmes. Nous demandons aux associations et mouvements structurés de nous rejoindre. Car, nous ne faisons pas de différence. Ce qui, de notre point de vue, doit amener jeunes, femmes et personnes du troisième âge à pouvoir bénéficier des nombreux programmes de formation et d’accompagnement mis en place pour eux dans divers domaines. Nous ne pouvons pas réaliser tous nos projets sans l’accompagnement des autorités. Il faut qu’elles soient à nos côtés pour nous aider à satisfaire à la demande de tous les souscripteurs. Nous plaidons auprès des autorités de nous aider à construire notre siège dont nous avons déjà obtenu le terrain.  Cependant, il nous faut des moyens supplémentaires pour parvenir à bâtir nos locaux, afin de servir de point d’ancrage de nos membres et des visiteurs. Mon souhait ardent est de recevoir nos visiteurs au siège de la Fama. Nous sommes prêts à accompagner nos autorités municipales et étatiques dans les projets sociaux, indispensables au bien-être des populations. Nous sommes déterminés à faire nôtre la vision de madame le maire d’Abobo, la ministre d’Etat, Kandia Camara.

C.K.

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