Une délégation d’Antillais séjourne à Abidjan, dans le cadre de la 34ème édition de la Coupe d’Afrique des nations (Can 2023). Ils sont venus aider la Côte d’Ivoire à réussir l’organisation de ce grand rendez-vous du football africain. La rencontre avec ces volontaires a eu lieu le dimanche 21 janvier 2024. C’était lors d’un déjeuner, au domicile du promoteur du carnaval ivoiro-antillais, Georges Ravoteur, du côté de Bingerville, Cité Grâce 1, Feh Kessé.
« La Can est la plus grosse manifestation sportive d’Afrique. A chaque édition, il y a un défi en matière d’organisation. Nous mesurons toute la portée de cet événement. Nos jeunes sont donc missionnés dans ce cadre, pour aider la Côte d’Ivoire à réussir sa Can », a déclaré l’un des encadreurs de l’équipe, Emile Gabriel. Il avait à ses côtés sa collègue Claudine Athanase.
Au nombre de onze (11) jeunes volontaires (garçons et filles), leur présence en terre ivoirienne est le fruit d’un partenariat. « La Communauté d’Agglomération de l’Espace Sud, en Martinique, a mis en place une coopération avec le Cocan. C’est dans ce cadre que ces jeunes sont arrivés en Côte d’Ivoire. Leurs diverses missions se résument en l’accompagnement des délégations dans l’interprétariat. Chaque jeune a une tâche spécifique », a confié Emile Gabriel.
Affirmant que toute la délégation est séduite par l’accueil à l’ivoirienne, surtout la mobilisation des populations autour de ce sommet du football africain. « D’une manière générale, les stades sont pleins. Le public répond présent. La Can est donc aussi l’affaire du peuple, bien impliqué dans l’organisation. Sans oublier les différents pays qui sont venus avec leurs supporters. Ce qui crée une ferveur populaire. Pour l’instant, ce rendez-vous sportif tient toutes ses promesses. Nous sommes fascinés par le niveau d’hospitalité de la Côte d’Ivoire », s’est réjoui le porte-parole.
Le Président du Carnaval ivoiro-antillais, Georges Ravoteur, est l’initiateur du déjeuner offert à ses compatriotes. « Venus du Sud de la Martinique, ils m’ont contacté, dans le but de me connaître. Ils ont entendu de parler de moi en Martinique. Ils ont goûté à des mets de toutes sortes : africains, européens, qu’ils ont vraiment aimés », a fait savoir Georges Ravoteur. Avant de souhaiter que « la Côte d’Ivoire remporte le tournoi », au cœur de toute cette mobilisation.
S’exprimant en tant qu’ex-président de l’association des Antillais de Côte d’Ivoire, il a traduit la joie de la délégation d’être en terre ivoirienne. « Ils sont contents d’être venus en Afrique, précisément en Côte d’Ivoire. Surtout très heureux de savoir qu’il y a des compatriotes qui s’y trouvent. Ils découvrent un beau pays, avec des richesses diverses. Certains envisagent même de venir s’y installer », a relaté l’hôte du jour.
« C’est un plaisir, une fierté pour la Côte d’Ivoire, de recevoir des Antillais, Martiniquais, dans le cadre de la Can. Ils ont parcouru près de 14 mille kilomètres, en passant par la France, pour venir connaître le pays, le continent, qui ont aussi connu l‘esclavage. Ils sont chez eux. Ce sont nos frères et sœurs », a soutenu la secrétaire générale de l’Association des Antillais et Guyanais de Côte d’Ivoire, Nicole Goudou.
Pour certains, le soutien de ces jeunes, qui se sont portés volontaires, pour accompagner la Côte d’Ivoire à réussir cet événement majeur est à féliciter. « Plutôt que de rester dans leur pays, pour s’occuper des choses de leur âge, ces jeunes ont pris un peu de leur temps. Ils sont venus accompagner leurs frères et sœurs en Afrique, pour aider au succès de la compétition. C’est leur premier voyage sur le continent et en Côte d’Ivoire. Ils sont vraiment à encourager », a apprécié Anny Bilé Florence.
La Can 2023 en Côte d’Ivoire se veut aussi une opportunité pour cette délégation de connaître l’histoire de leurs ancêtres. Dans cette perspective, il est prévu un voyage à Tiassalé, pour leur donner l’occasion de découvrir la route de l’esclave.