En organisant la formation des mafias sur la santé en partenariat avec l’Unjci, la Fondation Merck avait pour objectif principal de rendre accessible au public les informations concernant certaines maladies, telles que le diabète, l’hypertension, l’infertilité et leurs conséquences. C’était le 22 mai 2024 dans un chic hôtel d’Abidjan-Plateau, lors du Sommet des anciens boursiers de ladite Fondation en Côte d’Ivoire.
Ce jour-là, médecins spécialistes, biologistes et psychologues se sont succédé au pupitre pour instruire les journalistes avec à leur tête, Jean-Claude Coulibaly, président de l’Union des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci).
Successivement, Pr Coulibaly Founzégué Amadou, président du Groupe internationale d’étude, de recherche et d’application de la fertilité (Gieraf) et anciens boursiers de ladite Fondation, a donné un message aux couples, victimes de l’infertilité. « Il existe une prise en charge de l’infertilité du couple », les a-t-il rassurés. Il les a ensuite invités à dire non à la stigmatisation des femmes qui ne peuvent pas avoir d’enfants. En leur tenant des propos blessants. Le Biologiste a aussi appelé à éviter la mise à l’écart d’une personne du fait de l’infertilité.
Dr Dion Aristide Goncé, Enseignant-chercheur, médecin psychiatre et addictologue (qui représentait Pr Yéo Tenenan Jean-Marie, psychiatre), a traité de la “ menace de la stigmatisation liée à l’infertilité et d’autres problèmes sociaux tels que la Violence basée sur le genre (Vbg), le mariage des enfants, les Mutilations génitales féminines (Ggf) etc. sur les femmes et les couples”.
En parlant de l’impact social et psychologique de la stigmatisation, il a informé que ‘’le risque de dépression des femmes, de trouble de stress posttraumatiques (Tspt), de toxicomanie ou de suicide est beaucoup plus élevé chez les victimes de violences sexistes ‘’. Aussi a-t-il estimé qu’il faut accroitre la sensibilisation aux lois relatives à la protection des femmes contre la violence familiale, le harcèlement sexuel, professionnel et mental. De cette façon, ‘’les médias peuvent créer une sympathie communautaire’’, s’est-il convaincu.
Quant à Dr. Danho Krakoubié Jocelyne, médecin en Endocrinologue-métabolisme nutrition à l’Hôpital militaire d’Abidjan (Hma), elle a insisté sur la promotion d’un mode de vie sain et a sensibilisé sur la prévention et le dépistage précoce du diabète et de l’hypertension.
Confirmant que les médias de masse constituent un lien important entre les résidents ruraux et les informations vitales sur la santé, elle a aussi admis qu’ils aident les agents de santé à élargir leur audience. D’où, son appel à la promotion de la santé, de la prévention des maladies avec pour objectif d’améliorer un état de bien-être, pour protéger ceux en santé et la population à risque.
Car pour elle, « les médias peuvent jouer un rôle supplémentaire, en étant intégrés dans un programme qui comprend des interventions en face à face ou d’autres formes d’intervention », a-t-elle fait remarquer. Rappelant qu’ils ont la responsabilité de communiquer au public des informations exactes sur la santé et la science.
Comment signaler ces pathologies à la communauté ?
Pour répondre à cette interrogation, le président de l’Unjci, Jean-Claude Coulibaly a exposé sur le « Rôle des médias pour atteindre les communautés au niveau local et sensibiliser aux problèmes sanitaires et sociaux tels que la stigmatisation liée à l’infertilité, l’éducation des filles, le mariage des filles, la Vbg et les Mgf etc. ».
Dans son développement, il a démontré combien le rôle des médias dans la sensibilisation des communautés est ‘’indéniable’’. Avant de recommander un accompagnement matériel et financier des médias, afin qu’ils puissent remplir cette fonction sociétale. Car, « le journaliste recueille l’information auprès des sources, la vérifie, la recoupe et la traite, avant de la publier. Ce qui lui assure sa crédibilité et l’audience. En tout cas, tel doit être le mantra du journaliste professionnel », a-t-il rappelé. Sans oublier que les médias mettent en œuvre plusieurs outils de communication et en utilisant plusieurs supports comme le journal papier, l’audiovisuel et l’internet. « Grâce à sa capacité à toucher un large public dans un laps de temps relativement court, les médias permettent de diffuser le message à grande échelle », a justifié le président de l’Unjci.
Ainsi, selon lui, les médias constituent, dans le domaine de la santé et dans bien d’autres, ‘’une excellente interface’’ entre les décideurs et les populations. En exemple, la crise sanitaire de la Covid 19. « C’est à travers les médias que les autorités sanitaires ont pu sensibiliser les populations sur les précautions à prendre pour éviter la maladie », s’est-il souvenu.
En ce qui concerne la stigmatisation, Jean-Claude Coulibaly a affirmé que le rôle des médias consistera à éclairer les populations. En montrant que l’infertilité n’est pas la seule affaire de la femme. Surtout qu’il existe des solutions médicales pour y venir à bout.
Cependant, pour arriver à des résultats satisfaisants, le locataire de la Maison de la presse d’Abidjan (Mpa), a préconisé la formation des hommes de médias. « Il faudra bien au préalable que le journaliste soit lui-même formé sur ces différentes problématiques, afin de livrer aux lecteurs et autres auditeurs, une information juste », a-t-il conclu.
Avant ces différentes présentations, la Sénatrice, Dr. Rasha Kelej, présidente de la Fondation Merck par ailleurs Ceo de ladite Fondation et présidente de la Campagne Fondation Merck dont le slogan est : ‘’Plus qu’une mère’’, a présenté les missions de la Fondation Merck, conjointement avec ses partenaires.
Selon elle, sa structure vise à sensibiliser les gens à la prévention des maladies et au dépistage précoce, grâce à l’accès à l’information, aux soins de santé et par un changement de mentalité ; élargir les capacités professionnelles dans la recherche scientifique, la technologie et les soins de santé ; améliorer l’accès à des solutions de soins de santé innovantes et équitables : renforcer la défense des droits pour relever les défis sanitaires, sociaux et économiques. Enfin, autonomiser les femmes et les jeunes en Science, technologie, ingénierie et mathématique (Stem).