La directrice du centre national d’oncologie médicale et de radiothérapie Alassane Ouattara (Cnrao), Professeur Judith Didi-Kouko Coulibaly, a annoncé le 24 octobre dernier, une réduction significative du risque de décès par cancer du sein en Côte d’Ivoire de 25 % depuis la mise en service du Cnrao en décembre 2018, grâce aux initiatives du gouvernement ivoirien. Cette déclaration a été faite lors de la conférence de presse hebdomadaire du centre d’information et de communication gouvernementale (Cicg) à Abidjan-Plateau, axée sur la thématique « Octobre rose ».
Le Professeur Judith Didi-Kouko Coulibaly a souligné que ce succès est le fruit de l’engagement de l’État ivoirien. Elle a mis en lumière les actions entreprises par le gouvernement pour garantir que le traitement du cancer du sein ne soit jamais retardé au Cnrao en raison de contraintes financières. Tous les patients, quel que soit leur statut socio-économique, ont la possibilité de régler leur facture après leur traitement ou de payer progressivement, selon leurs moyens.
Depuis 2019, l’État a conclu une convention avec le laboratoire pharmaceutique « Roche » pour rendre 12 médicaments essentiels pour le traitement du cancer du sein gratuitement dans les établissements de santé publics. Le coût de ces médicaments est substantiel, variant entre 1,5 million et 4,2 millions de FCFA par perfusion. Ces médicaments doivent être administrés régulièrement, tous les 21 jours, pendant au moins un an en cas de cancer non généralisé, et à vie en cas de cancer généralisé.
La directrice du Cnrao a également annoncé des projets majeurs dans la lutte contre le cancer du sein en Côte d’Ivoire. Il s’agit de la construction du Centre national de radiothérapie et d’oncologie médicale de Grand-Bassam et de la création de 10 pôles d’excellence dans le but de décentraliser la prise en charge du cancer.
Ces efforts concertés de l’État ivoirien et du Cnrao montrent un engagement solide envers la lutte contre le cancer du sein, une maladie qui touche de nombreuses femmes à travers le pays. La réduction de 25 % du risque de décès démontre l’impact positif de ces initiatives dans la vie des patients atteintes de cancer du sein en Côte d’Ivoire.